La FAO et les autorités sénégalaises ont procédé récemment à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, au lancement projet « Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence ». Dis mille Sénégalais devraient bénéficier de ce projet qui s’inscrit dans le cadre du programme « Un million de citernes pour le Sahel ».
C’est à Diamniadio, à l’ouest du Sénégal que les autorités du pays et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont lancé le programme « Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence ». Il s’agit d’un projet du gouvernement sénégalais qui s’inscrit dans le cadre du programme « Un million de citernes d’eau pour le Sahel », porté par la FAO.
Cette initiative concerne trois zones agroécologiques au Sénégal. Il s’agit des régions de Kaolack, Tambacounda et de Louga. Trois régions du pays où les populations font face aux effets du changement climatique qui se manifeste ici par la rareté des pluies. L’accès à l’eau souterraine y est aussi très difficile. « L’objectif du Gouvernement à travers ce projet est de permettre à des milliers de personnes de s’adapter aux changements climatiques, d’améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et de renforcer leur résilience », a expliqué Papa Abdoulaye Seck, le ministre sénégalais de l’Agriculture et de l’Équipement rural.
Concrètement, ce projet vise à favoriser, pendant la saison sèche, l’accès à l’eau aux populations de régions concernées. Ainsi, deux sortes de citernes ont été construites lors de la phase pilote du projet : des citernes de 15 à 20 m3 (dans les régions de Louga et de Tambacounda) capables de fournir de l’eau potable à une famille de 5 à 7 personnes pendant la saison sèche (la saison sèche dure ici 7 mois, NDLR), ainsi qu’un supplément pour l’irrigation pour le jardinage familial de légumes d’environ 10 m2. Des citernes de 50 m3 ont également été installées sur des terres appartenant à des groupements de femmes afin de leur fournir un supplément d’eau pour l’irrigation, à la fin de la saison des pluies, pour le maraichage. Ce sont en tout 10 000 femmes qui vont bénéficier de 3000 citernes pour la récupération de l’eau de l’eau de pluie.
Le programme « un million de citernes pour le Sahel »
Au Sénégal, le projet « Renforcer la résilience des femmes vulnérables au Sénégal et au Sahel à travers l’adaptation au changement climatique, l’agroécologie et la diversification des moyens d’existence » sera exécuté par la FAO avec l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) et d’autres partenaires nationaux.
La FAO estime que dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, des dizaines de millions de mètres cubes d’eau de pluie se déversent chaque année dans la mer pendant que des femmes dans les zones rurales font des dizaines de kilomètres chaque jour pour trouver de l’eau pour leurs familles. Le programme « un million de citernes pour le sahel » a été mis sur pied dans le but de permettre une meilleure gestion des eaux de pluie. Lancé par la FAO, il a été inspiré du programme « Zéro famine au Brésil », dont l’une des composantes est l’accès à l’eau. Depuis 1,3 million de citernes y ont été construites bénéficiant à 12 millions de personnes dans les zones arides.
Jean Marie Takouleu